Tout les sépare, sauf leur courbe...
Des titres différents, des genres différents mais des courbes de visionnages semblables.
C’est la fin de l’été donc je me suis dit qu’on allait faire un billet un peu plus léger, un peu plus inconséquent. Avec près de 600 films et 450 séries différentes pour lesquels j’ai rassemblé des données soit de Netflix ou d’instituts tiers, il devient de plus en plus facile de “deviner” les trajectoires des courbes de visionnages des programmes dispos sur Netflix. Il y a une sorte d’inéluctabilité de la trajectoire de la courbe et aujourd’hui, pour m’amuser, j’ai décidé de m’intéresser à certaines courbes en particulier qui illustrent cela. Leur particularité ? Être quasi-exactement semblable sur les 4-5 premières semaines alors que les programmes en question ont vraiment peu en commun. On se croirait dans une comédie romantique, les opposés s’attirent.
“My name” et la S6 de “Lucifer”
“My name” est une série d’action sud-coréenne avec une seule saison, “Lucifer” est une série dramatique américaine dont la 6ème saison fut la dernière. Rien ne les prédestinait à avoir la même courbe et pourtant, au bout de 5 semaines, les voici côte-à-côte avec 29,6 millions d’EVC.
“Senior year” et “The man from Toronto”
Ok, ces deux-là ont quelques points communs : ce sont tous les deux des comédies américaines mais “The man from Toronto” est plus orienté action que “Senior Year” et je dirais que leurs cibles ne sont pas tout à fait les mêmes. Cependant, leurs courbes ont la même progression et dessinent les contours d’une vie ensemble pendant les 4 premières semaines puis un éloignement progressif au-delà. La fin d’une belle histoire ?
“The whole truth” et “Friendzone”
Difficile de faire ici plus opposé que “The Whole Truth”, film d’horreur indonésien et “Friendzone”, comédie romantique française. Mais regardez- moi ces deux belles courbes qui progressent ensemble avant de diverger sensiblement lors de la 5ème semaine.
Conclusion
Il n’y a pas de conclusion en cette fin de ce post, seulement qu’au fur et à mesure qu’on amasse des chiffres de visionnages et qu’on les interprète selon des paramètres qui font sens, de grandes tendances se dessinent et une certaine inexorabilité des visionnages sur le long terme, modelée par la trajectoire des deux premières semaines. Je ne sais pas d’où vient cette inexorabilité, cette inéluctabilité. Des fonctionnements de l’algorithme de recommandation, principale force moteur des visionnages sur Netflix ? Mais l’algorithme ne fait que proposer tandis que le spectateur dispose… Je vous laisse réfléchir à cette question pendant que je retourne à la préparation de mes cours pour cette rentrée scolaire.
A mercredi ou jeudi pour un nouveau tour d’horizon des audiences sur Netflix !