Le piratage va-t-il tuer la distribution de films anglophones dans les salles de ciné françaises ?
Six films anglophones sur dix sont disponibles illégalement sur Internet avant leur sortie ciné française. Quelles solutions ?
6 films anglophones sur dix sont disponibles illégalement sur Internet avant leur sortie dans les salles de ciné françaises. Quelles solutions ?
Le cinéma se porte apparemment bien en France. L’année 2014 a obtenu de très bons résultats avec plus de 200 millions d’entrées et cocorico, les films français ont trusté les quatre premières places du podium et leur part de marché remonte au plus haut (44% contre 45,1% pour les films américains). Mais je ne peux m’empêcher de me demander si cette hausse de la part de marché des films français ne serait pas davantage le reflet d’un piratage grandissant touchant les films anglophones et étrangers en règle générale.
Certains exemples de 2014 viennent tout de suite à l’esprit, aussi bien parmi les films indépendants que les plus gros : la déconvenue de “The spectacular now” en janvier 2014 et disponible en streaming/torrent deux semaines avant sa sortie ciné française au grand dam de son distributeur, le cas “The Raid 2" sorti en août alors qu’il était disponible illégalement depuis quelques semaines et qui a probablement empêché le film de réussir sa sortie ciné, ou bien encore l’exemple de “The Expendables 3" piraté quelques jours avant sa sortie mondiale. Ce ne sont que les exemples les plus connus mais après une petite enquête disponible ci-dessous, plus d’un film anglophone sur deux est disponible illégalement avant même sa sortie ciné en France, le plus souvent en HD.
L’état des lieux.
Les données de cette infographie sont prises à un instant T, c’est-à-dire le mardi avant la sortie ciné des films. Il va sans dire que si un film n’est pas disponible en streaming juste avant la sortie ciné, il peut l’être le jour ou la semaine d’après.
Il y a deux réponses possibles à ce problème, deux réponses qui animent des camps opposés.
Sortir les films plus vite.
La première réponse est en fait une question du côté du public : “Pourquoi les distributeurs ne sortent-ils pas plus rapidement ces films en France au lieu d’attendre des plombes ?” Cette remarque concerne principalement les distributeurs indépendants et à cette question, Amel Lacombe du distributeur Eurozoom avait répondu de la façon suivante sur Twitter au sujet de “This spectacular now” :
Ne connaissant pas les marchés étrangers, notamment la France, les producteurs préfèrent attendre de signer avec un vendeur pour négocier. Cela peut prendre des mois et pendant ce temps, le film n’est pas visible. Il faut attendre un autre marché du film ou un festival que le film soit présenté. Quand on est indépendant, on ne peut pas faire d’emblée le plus gros chèque pour ramasser la mise. Il faut négocier et cela peut aussi durer.
Quand on est enfin d’accord sur le prix d’un film, vient le temps des avocats pour négocier les dizaines de pages du contrat et ça prend aussi du temps. Ensuite, les producteurs imposent des “holdbacks”, c’est-à-dire des ordres de priorités dans les sorties du film selon les territoires et nous n’avons pas toujours le choix. Nous négocions ensuite avec les talents (acteurs, réalisateur etc,) et leurs agents ou managers pour trouver une date de venue pour la promo en France et ça prend des semaines.
Enfin, il faut payer d’importantes sommes d’argent pour obtenir les matériels du film, puis travailler sur les sous-titres, l’affiche, la pub… Puis il faut négocier avec les salles à une date de ou il y a peu de place pour les films indépendants. Après des mois de boulot, des fortunes dépensées, le film sort, les gens le téléchargent au lieu d’aller au ciné et vous expliquent qu’il fallait le sortir avant !”
“The spectacular now”
Manuel Chiche, du distributeur The Jokers est aussi revenu sur les raisons qui ont poussé à la sortie tardive de “The Raid 2".
“A l’origine, le film devait sortir au printemps mais nous avons eu quelques problèmes avec la traduction. Ensuite, nous avions deux fenêtres de tir : juste après Cannes et, donc, au mois de juillet. L’été est souvent une bonne période pour sortir ce genre de films mais, clairement, c’était trop tard.” Manuel Chiche.
“The Raid 2"
Au-delà de toutes ces très bonnes raisons, la donnée qui sous-tend tout cela est que le piratage des films est bien plus mondialisé que l’industrie du ciné. Une sortie américaine sonne le top départ de la course contre la montre avant la disponibilité du film sur Internet, pas la sortie française. Celle-ci doit donc se caler le plus près possible de celle américaine dans le meilleur des mondes.
Ce n’est pas un hasard si les majors lancent leurs principaux films en l’espace de quelques jours dans le monde entier ou si certains avancent cette sortie au maximum. Je pense notamment à “Une merveilleuse histoire du temps” qui fut avancé du 15 mars 2015 à fin janvier, sans doute pour coller à la période de remise des prix aux Etats-Unis mais aussi sans doute pour éviter de subir le piratage massif du film.
D’autres facteurs influent sur cette disponibilité de plus en plus rapide, des facteurs sur lesquels les distributeurs français, surtout les plus petits, n’ont aucune prise, aucun recours :
1/ le développement des sorties day-and-date (ciné/VOD en même temps) aux Etats-Unis, surtout pour les films indépendants. Dans l’heure qui suit la sortie du film sur iTunes ou n’importe quelle autre plate-forme, le film se retrouve sur les réseaux pirates quasiment à coup sûr, sauf pour des films d’auteur qui n’intéressent pas forcément les pirates. C’est d’ailleurs toute l’ironie : les films indés distribués en France sont les plus fragiles parce qu’ils sortent tardivement mais le fait d’être indé les “protège” aussi d’un piratage massif, comme l’a montré l’infographie. Pas tous bien sûr. Du côté des blockbusters, Sony a sorti dernièrement “The interview” en VOD aux Etats-Unis seulement le 25 décembre 2014. Forcément, le film fut piraté en masse dans la foulée et a sans doute tué la sortie ciné française prévue elle à l’époque en mars puis avancée au mois de janvier (36 000 entrées). Sony a manqué là une belle opportunité de sortir le film au niveau mondial en VOD, comme je l’expliquais ici.
2/ les hackings en tous genres. Parfois, le piratage intervient même avant la sortie américaine du film comme pour “Annie” cette année chez Sony ou “The expendables 3" cet été etc. Dans le cas de ce dernier, le piratage du film bien avant sa sortie US a probablement coûté des “millions et des millions de dollars, à la fois au box-office et en ventes VOD, DVD et sur les chaines câblées” selon un spécialiste. Un film disponible en avance sur Internet avant une sortie ciné, c’est pourtant ce que subissent 6 films anglophones sur 10 avant leur sortie française.
3/ la période des remises de prix. Rien n’y fait, au mois de décembre depuis quelques années, tous les films nommés ou favoris pour les Oscar se retrouvent disponibles en streaming/torrent et le plus souvent bien avant leur sortie française au cinéma. Cette année, 90% des films nommés ont été disponibles avec “American Sniper” comme le grand perdant/gagnant avec plus de 5,5 millions de téléchargements. Le plus étrange cette année ? Dans la majorité des cas, les films n’ont pas été mis en ligne par des votants aux Oscar. Ils étaient tout simplement disponibles par d’autres sources en HD.
4/ la concurrence des pays asiatiques. Le marché chinois notamment est une manne d’or pour les studios hollywoodiens mais le piratage y est aussi très développé et les salles de cinéma moins surveillées. Résultat, certains films en bonne qualité qui débarquent en streaming en premier ont de plus en plus de sous-titres chinois ou coréens visibles sur l’image.
Sanctionner les pirates/sites pirates.
Si l’on ne peut empêcher cette mise à disposition sur Internet au niveau national français, l’autre réponse au problème est de se dire “pourquoi ne pas punir les pirates ou bloquer les sites pirates ?”. Forcément, c’est la solution de prédilection du côté des professionnels du ciné et un point d’achoppement fréquent avec Hadopi, que ceux-ci voient comme l’organisme qui devrait faire la chasse aux resquilleurs en tous genres. Selon Eric Walter, secrétaire général de la Hadopi, “le piratage est avant tout une conséquence de la carence de l’offre légale, jamais la cause.” Or, cela peut-il être vraiment le cas quand la moitié des films US sont disponibles en streaming avant même la sortie française, qui marque en théorie le début du processus de l’offre légale ? Plutôt qu’une carence de l’offre légale, c’est davantage pléthore de l’offre illégale avant même que l’offre légale ait eu sa chance, même si des progrès restent à faire dans ce domaine.
Amel Lacombe prônait elle un peu d’éducation et de pédagogie sur l’écosystème cinéma pour faire prendre conscience — aux jeunes surtout — que le piratage nuit aux films. Dans tous les cas, un blocage des sites pirates semble impossible et le Gouvernement réfléchit davantage à une charte de bonne conduite des publicitaires visant à couper les ressources financières des sites de streaming… qui n’aura vraisemblablement aucun effet sur les torrents etc. On est en tous cas loin d’une répression comme en Allemagne où regarder des films de façon illégale en streaming peut coûter cher.
The big question
Mais le piratage nuit-il vraiment aux films américains distribués en France ? Non, sérieusement, je pose la question même si je suis un fervent anti-piratage. Pour être tout à fait honnête, je n’en ai aucune idée. J’ai tendance à penser que oui mais je ne crois pas qu’il soit possible de le déterminer. Au-delà de dire simplement “tant de films sont disponibles avant la sortie ciné française”, il est impossible de savoir a posteriori si les films piratés auraient eu une meilleure carrière dans les salles françaises. “The Expendables 3" a réalisé 1,06 million d’entrées, loin des 1,9 millions du 2ème et des 1,6 millions du 1er. Mais son “flop” tout relatif peut aussi tenir à la lassitude du public, les critiques etc. “The spectacular now” a fait 19 000 entrées, pas forcément beaucoup moins que les 37 000 de “Fruitvale station”, film également récompensé à Sundance, mais loin de ce que l’on pouvait attendre d’un film mettant en scène Shailene woodley et Miles Teller. Ce qui est sûr, c’est que la part des films américains baissent, et qu’au-delà des films, ce sont les petits distributeurs qui dégustent.
“On se sent impuissant. On perd 20, 30, parfois 40% de notre part de marché, ça nous empêche de vivre et le phénomène s’étend pour les films en salles. En tant qu’indépendant, on joue sur un marché microscopique qui ne tient plus.” Stéphane Auclaire, UFO Distribution, dans cet article de Libération.
“Ben is in the kitchen”.
Il reste pourtant pour tous ces films piratés avant leur sortie US quelques barrières empêchant le développement de ce piratage, notamment celle de la langue. Heureusement que le grand public dans sa grande majorité ne parle pas assez bien l’anglais pour les comprendre sans une bonne vieille VF ou des sous-titres dans la langue de Molière. En effet, si tous ces films anglophones sont souvent disponibles avant leur sortie ciné française, ce n’est pas le cas des sous-titres français ou des versions françaises.
Il faut donc s’armer de patience ou améliorer son anglais pour comprendre tous ces films ou lire ses sous-titres en anglais. Une toute petite chose pas encore à la portée de tout le monde et qui s’avère être encore la meilleure arme anti-piratage, notamment pour un public français attaché à sa bonne vieille VF selon les exploitants de salle de ciné. Mais cela ne durera pas, même si cela fait gagner un peu de temps.
L’autre barrière est que la salle de cinéma, malgré tout, conserve un attrait certain pour le cinéphile, à condition d’habiter près de cinémas démontrant la richesse des sorties ciné en France. Mais encore une fois, en dehors des grandes villes, point de salut pour le cinéphile de campagne (dont je fais partie), surtout si on recherche des films en version originale.
Le secteur DVD/VOD.
A côté du secteur ciné, le secteur DVD/Blu-Ray est forcément aussi concerné par ce piratage dans la mesure où 70% des films américains sont disponibles en version HD des mois avant la disponibilité dudit film en VOD/DVD/Blu-Ray. Le secteur a d’ailleur vu son chiffre d’affaires divisé par 2,5 en dix ans, comme le rappelle Pascal Lechevallier dans cet article.
Une baisse que ne compense pas le développement de la VOD (259M€ de chiffre d’affaires en 2014). Encore une fois, difficile de dire si le piratage est responsable de cette baisse mais celle-ci s’accélère et ce n’est pas une bonne nouvelle pour le secteur.
Et maintenant, on fait quoi ?
Difficile de voir comment tout cela va se décanter dans les mois et années qui viennent.
Assistera-t-on à une baisse du nombre de films américains qui sortent dans les salles françaises et par là-même à une baisse de leurs parts de marché ? C’est déjà un peu le cas, notamment de ce que je constate dans mon petit pré carré des films romantiques, mais les blockbusters en tous genre devraient faire remonter cette part et cacher une partie du problème. Ce qui est sûr, c’est que les distributeurs indépendants réfléchissent à deux fois avant d’acheter les droits de “petits” films indépendants américains et que tous ces facteurs d’écart vis-à-vis des différentes sorties mondiales entrent en compte.
“Je pense qu’il y aura un “Raid 3" mais je ne suis pas sûr de prendre le risque de le sortir en salles. Je prendrai les droits d’exploitation en VOD.” Jean Labadie du Pacte, dans cet article de Libération.
L’avenir est-il aux salles de ciné réservées aux seuls blockbusters, cantonnant les films indés à la VOD ? Une solution serait de permettre les sorties “day & date” en France mais les exploitants ciné, comme un peu partout dans le monde, sont contre.
Assistera-t-on à des sorties plus resserrées ? Sans doute mais pas forcément au ciné. En effet, l’exemple de Netflix, qui a sorti “St. Vincent” en France en même temps que sa sortie ciné aux Etats-Unis, fait des émules dans le domaine VOD/SVOD français. J’entends parler ici et là que d’autres services VOD français réfléchissent sérieusement à des sorties VOD en France de films américains quelques jours seulement après leur sortie aux Etats-Unis. De bon augure donc.
A l’étranger, les réalisateurs se rebiffent.
En tous cas, le problème n’est pas limité à la France, loin de là. Dernièrement, Kiah Roache-Turner le réalisateur australien d’un film de zombie a écrit une lettre ouverte aux pirates de son dernier film “Wyrmwood” dans laquelle il répond à ceux qui lui faisaient remarquer qu’il n’avait qu’à sortir son film partout dans le monde plutôt que dans certains territoires et aussi sur les problèmes entre les différentes fenêtres d’exploitation au sein d’un pays et au sein du monde entier.
On ne signe pas avec un seul distributeur, ce qui serait génial, mais avec plusieurs distributeurs dans le monde entier, qui ont chacun des stratégies de distribution, des dates-clés et des accords différents pour le DVD, Blu-Ray et VOD. C’est un point qui mérite d’être clarifié car je n’ai pas l’impression que les gens comprennent comment l’industrie du film fonctionne. Très honnêtement, moi non plus jusqu’à très récemment.
En collaboration avec StudioCanal, nous avons fait de notre mieux pour obtenir une date de sortie “commune” pour Wyrmwood sur iTunes mais malheureusement nous ne pouvions rien faire à cause de la fenêtre d’exploitation requise par les salles cinéma. Nous avons malgré tout obtenu une fenêtre de deux mois au lieu de trois, ce qui est super. Mais les Australiens ont gueulé quand ils ont vu que IFC Midnight (le distributeur américain) avait sorti le film au cinéma et en VOD le même jour. A peine le film était-il disponible sur iTunes que — BOOM ! — quelqu’un avait fait une copie du film, l’avait chargée sur PirateBay et le film est devenu l’un des films les plus piratés dans le monde en l’espace d’une seule nuit.
Capture d’écran de “Wyrmwood”
Avant de finir sur une métaphore plutôt juste.
Les gens doivent comprendre que cette industrie est là depuis un bout de temps. C’est une industrie gigantesque, vaste et labyrinthique qui ne change pas du jour au lendemain. Je le compare au “Titanic” : nous avons tous vu l’iceberg et le bateau commence à tourner mais pas assez vite. Tous les employés à chaque niveau, des institutions gouvernementales jusqu’aux distributeurs et aux exploitants de cinéma, savent quels sont les problèmes et ils se démènent comme des dingues pour y remédier. Mais cela se produit comme à chaque fois qu’une industrie gigantesque doit faire des changements importants : pas du jour au lendemain.
Il faut remarquer qu’il n’en veut pas aux pirates mais à ceux qui ont téléchargé le film, l’ont regardé, l’ont aimé et sont passés à autre chose dans la minute qui a suivi.
J’en veux à celles et ceux qui piratent le film, l’apprécient et passent au suivant. Tout ce que je vous demande est de penser à ce que vous faites, juste une seconde. Je n’ai rien contre la théorie du “je teste avant d’acheter” mais si vous avez regardé le film et que vous l’avez aimé, s’il vous plait achetez-le légalement parce que les artistes ont besoin de manger. C’est aussi simple que ça.
C’est hélas la réalité à laquelle se confrontent les films et les séries, piratées par des millions de “fans” sans aucune rétribution, une réalité dont prennent conscience les réalisateurs du monde entier avec parmi eux certains qui font le choix de sorties mondiales en VOD qu’ils contrôlent de A à Z grâce à des outils comme VHX ou Vimeo on Demand. Comme David Cross l’explique dans “How and why I decided to self-distribute “Hits””, le réalisateur n’a bien souvent aucune idée de ce qu’il se passe après que son film soit terminé.
A Sundance, mon film a été bien reçu et quelques minutes après le générique de fin, nous avions deux offres de la part de deux distributeurs différents. A ce moment-là, je n’aurais pas pu espérer mieux. […] Deux jours plus tard, j’ai appris que les vendeurs que nous avions engagés pour vendre le film aux distributeurs (dont les deux qui s’étaient manifestés juste après la projection) attendaient pour obtenir de meilleures offres. Je ne peux pas vraiment leur en vouloir pour ça. Je suppose que c’est pour cela que les producteurs ont engagé ces vendeurs en premier lieu : obtenir la meilleure offre. […] Je retiens de tout ça que les personnes dont vous avez besoin pour vendre votre film aux distributeurs se fichent pas mal du film en lui-même et ne veulent qu’une chose au final : obtenir la meilleure offre, celle qui amènera le plus d’argent.
David Cross, réalisateur de “Hits”
Pour David Cross, la découverte de tout ce petit manège post-réalisation et pré-distribution fut en tous cas révélatrice et l’une des raisons pour lesquelles il a décidé de sortir son film tout seul, en payez-ce-que-vous-voulez sur VHX et Bittorrent mais hélas pas dans le monde entier (le film est actuellement géobloqué en France). Une décision motivée non pas par le piratage ou le manque d’offres, mais juste parce que des intermédiaires, les vendeurs en l’occurrence, demandent trop d’argent, ce qui est à rapprocher avec ce que disait Amel Lacombe d’Eurozoom plus haut.
Le changement d’une économie du cinéma territorialisée vers une économie véritablement mondialisée va cependant encore prendre du temps pour ce gigantesque “Titanic”. Mais les icebergs se multiplient et pas sûr que tout le monde en réchappe sans casse.
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